MORITUERIE

(obstinato)

misérable miraculé d’être avec sans, dans la torpeur débile de rien, d’être avec soi sans et chaque instant le dernier né, le premier nié, l’aliéné né et sans alliés, le fou à lier, le zéro pointé du service minimum (une merde), le premier des niés par les dés pipés, par les dés convenus, désappointé par les ordres des dés lancés, des dés dégoulinés du haut de l’homme, pour une hauteur de pou, pour des désordres psychiques, pour des dégâts physiques, pour des ébats abattus, pour le goût sans goût, au dégoût du corps empêché, déviandé, le devenir individuel condamné, l’individu condamné au résiduel, le devenir corporel individuel condamné, CORPOREL condamné au résidu, aux résidus du résidu, aux résidus des résidus, ou : à la masse, à l’État, au gros tas, à l’immonde tas à la masse, au tas massif, léthargique, étatique pour l’extase bovidée des vides et vidés à vider codifiés pour l’Êtron, être et ne pas naître, avidement le ressasser, ressasser ça l’avortement, ça le ratage, ça la rayure, la rature ça ressasser, être ressassé, ressasser ressassé dans le rayon de ça, ressasser ça dans les sillons du fion de ça, ressasser là son même pas là, RessAsseR l’A entre deux SS, les E de elle(s) entre deux R vitaux/rivaux ressasser ça (pas fini d’affiner, non pas fini d’en finir de ressasser le creux de réessayer d’en finir de ressasser ça) palindrome dramatique ressasser à ramper sur un temps ramant dans les pas d’un autre que soi (sans tempérament) ressassé, d’un autre que soi dans les deux sens d’aucun sens sinon l’insensé de ressasser ça : cette progéniture niée d’avance, née à l’A, pas née de l’A, née à l’A (mais l’amour rance), né à la mourance, condamné, à la mourance continue condamné à rater, à chier chaque jour le même mort-né, le groin dans la merde mentale, vautré dans la bouse virtuelle des lumières pourries, quotidiennement et répétitivement ressasser cette absence, ressaisir sa raclure, son résidu, sa gueule, ressasser l’impersonnelle absence, et ressaisir ça pour le ressasser, et sans cesse ressasser ça, ça jusqu’à l’Autre, misérable miraculé d’être avec sans, dans la torpeur débile de rien…