1 ....... cervelle rat
2 ....... cervelle super-rat
3 ....... cervelle chien
4 ....... cervelle singe
5 ....... cervelle humain
Mon grenier est marécageux. Les choses y circulent, ralenties par la macération.
Un seul quartier est encore possible à comprendre, même si c'est difficile. Ses logiques de circulations, de caches, peuvent être peu à peu étudiées, voire comprises. Ce sont des entités complexes, mais à la portée de notre compréhension, si nous y portons beaucoup d'attention, de temps et d'effort. Mais un quart + un quart + un quart. La femme un milieu il risque de .... ....... toute la journée. L'agglomérat des cellules, des histoires issus des différents quarts forme un tout difficile à ............... [englober mentalement], une complexité dépassant notre entendement et augurant le ....... ....... ................ de la sieste.
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Ce bout de quartier dans le 17e est une cervelle de rat. Mon quartier à Montreuil est une cervelle de rat. Mais l'accumulation, l'agglutination et la mise en relation de ces quartiers n'est plus une cervelle rat, mais une cervelle complexe, inconnue, surhumaine, composée de centaines de petites cervelles mises en réseau, accroissant les probabilités de pensées et d'évènements. L'ensemble est un cerveau géant et modulable. Une machine impensable, incalculable, une maxhine, un cerveau-ville, un cerveau-monde très supérieur à la compréhension d'humainimaux dans notre genre. Cette complexité nous dépasse, nous titille, nous englobe, nous y rôdons, attrapant ça et là quelques codes, quelques algorithmes particuliers à un coin de rue. Les oiseaux dans le ciel constituent un bruit de fond, un plancher sur lequel, tels des trajets de neurones, s'entremêlent des millions de trajectoires de dealers, de petites vieilles, de représentants, de familles, de SDF, de voyageurs, de politiques, d'ouvriers, d'employés, de curés, de flics, d'artistes, de sportifs, d'enfants, d'étudiants, de cols blancs, de professeurs, de médecins, de camés, d'imams, de croque-morts, de putes, de musiciens, de facteurs, de cuisiniers, etc. Chacun d'entre nous est un trajet neuronal fendant le cerveau du monde d'une manière particulière. Cela dure une vie pour nous, cela dure 1/10 de seconde dans le cerveau-monde.
Il y a aussi plein de petites tombes dans les cellules, des cellules-tombes. Les corps sont mus et tombent, entre temps traversés par des pensées, des émotions, des sensations, des paroles, et produisant des modifications. Un corps est activé, il se développe, sent et produit, parfois communique, puis s'arrête.
La vie c'est le sang qui tourne, la narine qui frémit, le baiser que l'on porte.
La mort d'un corps produit un creux particulier, un différentiel de vide, pour les autres corps l'ayant croisé, et n'étant pas encore tombés. La mort d'un corps modifie le cerveau-monde.
Le corps est un fleuve prenant de multiples formes et renouvellements. La musique intérieure d'une conscience, la mémoire, sont des excroissances abstraites accidentelles non communicables et perdues à jamais à l'arrêt du corps.